Air France-KLM se positionne sur un marché en pleine transformation

La Tribune, Le Figaro et Les Echos du 25 mai
Lors de l'assemblée générale 2022, qui s’est tenue le 24 mai, Anne-Marie Couderc, présidente d'Air France-KLM, a souligné que les objectifs posés un an auparavant, « amorcer le remboursement des aides d'état, conclure une alliance stratégique majeure pour le groupe, trouver de nouveaux moyens de financement et lancer une nouvelle opération de recapitalisation » sont aujourd'hui remplis. Benjamin Smith, directeur général du groupe, a exposé sa feuille de route stratégique afin de poursuivre la transformation du groupe, qui vise à renforcer le leadership en matière de compétitivité et de durabilité. « Nous voulons saisir toute opportunité dans un secteur aérien en transformation », a-t-il déclaré. L’assainissement de la structure financière permet à Air France-KLM de mener à bien ses investissements d’avenir, décidés dans le cadre de son plan de transformation lancé en 2019. Le renouvellement de sa flotte aidera la compagnie à atteindre son objectif de réduction de 30% des émissions de CO2 par passager d’ici à 2030. Le groupe a prévu d’investir 1 Md€ par an d’ici à 2025, pour acheter des avions de dernière génération. La modernisation de la flotte concerne aussi les filiales. Fin 2021, Air France-KLM a commandé 160 A320neo, qui seront répartis au sein de Transavia France, Transavia Holland et KLM. « Ces investissements sont rentables. Air France-KLM rationalise sa flotte avec moins de marques et moins de types d’avions différents. Cela est source d’amélioration de l’efficacité économique, via la baisse des coûts de formation et d’exploitation, et de la facture carburant, ce qui est crucial dans un environnement de pétrole cher », estime Xavier Tytelman, PDG fondateur du cabinet Aviation NXT, cité par Le Figaro. Air France-KLM accélère aussi dans le fret aérien, avec l’arrivée d’A350 cargos modernes. « Ce positionnement est fondamental : le fret aérien, qui ne représente encore que 1% des échanges, mais 30% de leur valeur, devrait croître de 70% d’ici à la fin de cette décennie, grâce au dynamisme de l’e-commerce », analyse Xavier Tytelman.