L’État et les fonds créanciers d’Atos en désaccord sur le prix de la division BDS

Les Echos du 9 septembre
L'État français et les hedge funds créanciers d'Atos sont en désaccord sur le prix des actifs souverains d'Atos, essentiels à la défense nationale, comme les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et les systèmes de commandement militaire. Le ministère de l’Économie a proposé 700 M€, mais les créanciers, futurs actionnaires majoritaires, jugent cette offre trop basse. La division Big Data & Sécurité (BDS) d'Atos, comprenant ces actifs, génère actuellement 900 M€ de chiffre d'affaires et emploie 4 000 personnes. L'accord de restructuration d'Atos stipule que si un prix adéquat n'est pas trouvé, la vente à l'État sera annulée, et Atos conservera ces actifs sensibles. La vente est donc cruciale pour rembourser les créanciers, mais la révision des perspectives financières d'Atos a accru la pression. Airbus, précédent acheteur potentiel, avait ouvert des discussions autour de 1,5 à 1,8 Md€ pour une partie de ces actifs, mais s'était retiré. Thales, autre acteur intéressé, pourrait racheter une entité de BDS, évaluée entre 200 et 300 M€.