Les relocalisations s'accélèrent en Europe et aux Etats-Unis, dans tous les secteurs

Les Echos et La Tribune du 18 avril
Selon une étude de Capgemini dévoilée ce jeudi, le mouvement de relocalisations industrielles est « une véritable lame de fonds » dans tous les pays étudiés et dans tous les secteurs. Capgemini a interrogé en février 1 300 hauts responsables de groupes industriels réalisant plus d’1Md$ de chiffre d'affaires annuel, répartis aux Etats-Unis, en Allemagne, au Danemark, en Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Italie, Norvège, Pays-Bas et Suède. Selon les données recueillies, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans les 11 pays pour renforcer leur capacité de production à domicile (« reshoring ») ou dans un pays voisin (« near-shoring ») serait de 3 400 Md$ pour les 3 ans à venir (février 2024-février 2027), après 2 400 Md$ au cours des 3 dernières années (janvier 2021-janvier 2024). Selon l'étude, les entreprises françaises affichent des projets d'investissement de réindustrialisation s'élevant à environ 340 Md$ entre 2023 et 2026. Les projets allemands s'élèvent à 673 Md$, et ceux aux Etats-Unis à 1 400 Md$. « Rapporté au PIB, l'effort français de réindustrialisation (13 % du PIB) est presque 3 fois supérieur à celui des Etats-Unis (5 %) », et l'effort allemand (20 % du PIB) 4 fois supérieur, relève Etienne Grass, directeur exécutif de Capgemini Invent, filiale française du cabinet de conseil, et l'un des auteurs de l'étude.