Pourquoi la future constellation européenne est une bonne nouvelle pour Toulouse

La Tribune du 16 février
« L'avancée majeure de la réunion de Toulouse, c'est que les 27 Etats membres veulent une constellation indépendante. Un acte de souveraineté fort a été posé. Je suis arrivé à Toulouse en pensant que ce sujet ferait débat mais la discussion a été facile et constructive », a salué Bruno Le Maire au terme de la réunion informelle des ministres européens chargés de l'Espace organisée hier. Un cadre politique a été fixé pour la réalisation de ce projet. Les ministres ont posé comme condition que « la rentabilité économique du projet puisse être garantie ». « On sort de la logique que les États apporteront un financement public quoi qu'il en coûte », glisse Bruno Le Maire. L'Europe veut également donner la part belle aux PME et aux entreprises européennes dans ce projet. La Commission européenne devrait accorder 2,4 Md€ sur les 6 Md€. La constellation doit être lancée à partir de 2024 et comprendra 250 satellites. La nouvelle constellation pourrait avoir des retombées importantes pour Toulouse, notamment en termes d’emploi. Au-delà des deux constructeurs de satellites, Airbus et Thales, la ville rose dispose d'un vivier d'acteurs émergents du New Space. Plusieurs startups toulousaines, à l'image d'Anywaves et de Loft Orbital, font partie par exemple du consortium sélectionné en décembre dernier par la Commission européenne pour mener une étude de concept visant « à exploiter de nouvelles idées pour une constellation européenne haut débit innovante ».