Airbus réorganise son activité de cybersécurité

Le Figaro du 6 juillet
Depuis le 1er juillet, Airbus s’est mis en ordre de bataille dans le domaine de la cybersécurité, en réorganisant ses activités. Sa filiale Airbus Defence and Space (DS) garde la main sur les projets d’intégration et composantes cyber des grands programmes (Défense, Opérateurs d’Importance Vitale (OIV) et grands clients). Tandis qu’une nouvelle entité, baptisée Airbus Protect, est dédiée aux activités de services et de conseils. Enfin, Stormshield, filiale d’Airbus DS, spécialiste des logiciels de cybersécurité, conserve son autonomie. « Stormshield est le 1er éditeur pure player français dans le domaine des firewalls dédiés à la protection des réseaux informatiques et industriels (barrages hydrauliques, usines de production, châteaux d’eau…), à la protection des données bureautiques (chiffrage des fichiers excel, word…) et enfin la protection des postes de travail, notamment des ordinateurs portables », explique Pierre-Yves Hentzen, PDG de la société. Ses produits sont distribués par Airbus Protect à ses clients, ainsi que par 1 200 revendeurs, intégrateurs et sociétés spécialisées comme Orange ou Thales. Le marché de la cyberprotection est en forte croissance, d’autant plus que les métavers, univers virtuels avec leur offre marchande, offrent un nouveau terrain de jeu aux hackers de tous poils. Or le niveau de protection n’est pas encore assez élevé. « Les OIV ont l’obligation de se protéger », relève Pierre-Yves Hentzen. « Mais c’est loin d’être le cas pour les petites entreprises, qui sont souvent la porte d’entrée des cyberattaques contre les grands groupes ». D’où le rôle que doivent jouer les donneurs d’ordre dans la prise de conscience et l’accompagnement de leurs sous-traitants. À l’instar d’Airbus, qui achète plus de 60% de la valeur ajoutée de ses avions sous forme de pièces et sous-ensembles. Le géant européen veille à ce que ses sous-traitants renforcent leurs outils de cyberprotection.