Armement nucléaire : La France opposée au traité d’interdiction

L’Opinion du 27 juin
La première réunion des Etats signataires du Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) s’est tenue la semaine dernière en Autriche. Ce texte, adopté en 2017, est entré en vigueur en janvier 2021, après que 50 Etats l’ont ratifié. Ils sont désormais 65, sur les 86 qui l’ont signé. Aucune des neuf puissances nucléaires (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France, Inde, Pakistan, Israël et Corée du Nord) ne figure parmi eux. La France est opposée au TIAN. Défendant la non-prolifération, elle a adopté en janvier 2022, avec les autres Etats dit « dotés de l’arme nucléaire » au regard du droit international (soit les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France), une déclaration commune affirmant « qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ». Trois Etats membres de l’UE adhèrent au traité d’interdiction : l’Autriche, l’Irlande et Malte. Plusieurs autres pays européens étaient représentés à la conférence de Vienne avec le statut d’observateurs : l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Finlande et la Suisse.