Avec 1 Md€ par an, où en est la stratégie militaire spatiale française ?

L’Usine Nouvelle du 8 juillet
La France, qui s’est dotée d’une stratégie militaire spatiale en 2019, y consacre 1 Md€ par an entre 2024 et 2030. Après 5 ans, les 1ers résultats sont là. À Toulouse, les bâtiments du nouveau Commandement de l’espace sortent de terre et accueilleront près de 500 militaires fin 2025. L’entité est chargée de planifier et conduire des opérations militaires spatiales grâce à un centre de pilotage des satellites, un datacenter pour stocker les données spatiales et une salle d’entraînement au combat spatial. L’Espace est devenu un lieu de confrontation, surtout depuis que la guerre en Ukraine a accentué les menaces spatiales. Le budget considérable dont la France s’est dotée lui permet de moderniser la flotte de satellites militaires et de lancer de nouveaux programmes, comme des satellites patrouilleurs. Néanmoins, faute de moyens, l’armée de l’Air et de l’Espace a dû abandonner le projet d’un 3ème satellite de télécommunications, le Syracuse 4C. Les armées devront aussi se contenter d’un seul radar de surveillance spatiale modernisé, qui coûte plusieurs centaines de millions d’euros. La bonne marche à suivre est toutefois lancée. L’OTAN a notamment choisi d’établir à Toulouse son futur centre d’excellence en matière de spatial militaire.