Ballons stratosphériques : l'industrie française est positionnée

La Tribune du 13 février
L'industrie française compte différents projets de ballons stratosphériques. Airbus Defence and Space, Thales Alenia Space ou Hemeria figurent parmi les acteurs prometteurs de la filière. Le premier vol de Stratobus, le dirigeable stratosphérique de Thales Alenia Space, présenté pour la première fois en 2014, est prévu en 2025 aux Canaries sur l'île de Fuerteventura (Espagne). Le dirigeable, qui mesure 120 mètres de long, sera placé à 19 km d'altitude. Il devrait offrir « une permanence sur un point donné pendant un an en continu sur une zone de couverture qui correspond à un diamètre d'environ 1 000 km », avait expliqué le PDG de Thales Alenia Space (TAS), Hervé Derrey, lors d’un colloque organisé début janvier par l'armée de l'Air et de l'Espace. Hemeria, qui travaille sur Stratobus, a fait l’acquisition, en octobre dernier, de CNIM Air Space, un des leaders européens de la structure souple, qui collabore depuis 25 ans avec le CNES sur des missions scientifiques. Hemeria développe dans le cadre de France Relance, pour le compte CNES, le projet Balman, un ballon stratosphérique manœuvrant, capable de piloter sa trajectoire dans la stratosphère. « Ce produit ne dérivera pas dans la stratosphère et restera stable sur zone plusieurs mois durant », indique Nicolas Multan, directeur général d'Hemeria. Le lancement est prévu à l’horizon 2025. Airbus Defence and Space développe pour sa part le Zephyr, une aile volante conçue par la société britannique Qinetiq puis rachetée en 2013 par le constructeur européen. Le Zephyr 8, qui vole depuis 2018, est une plateforme qui permet à Airbus Defence and Space d'acquérir de l'expérience en termes de vol en très haute altitude. Ce drone propulsé à l'énergie solaire a effectué un vol de 64 jours, ce qui constitue le record du monde de durée de vol sans ravitaillement.