Bruno Fichefeux, directeur du programme SCAF chez Airbus, détaille les défis technologiques du nouveau système de combat aérien

Var-Matin du 20 novembre
Bruno Fichefeux, directeur du programme Système de combat aérien du futur (SCAF) chez Airbus Defence and Space, fait le point dans un entretien sur les défis technologiques du programme mené par la France, l’Allemagne et l’Espagne. « Tous les voyants sont au vert », assure-t-il. « Un engagement significatif d’environ 8 Md€, courant jusqu’en 2029, a été décidé par nos 3 pays pour le développement d’un démonstrateur qui comprend un avion de combat et 2 types de drones ». Au total, une enveloppe d’un ordre de grandeur de 100 Md€ sera consacrée au SCAF. Même si le nombre d’appareils qui seront produits n’est pas encore connu, ni le ratio entre les avions de chasse et les drones. « En début d’année, 5 architectures avaient été retenues. Il en reste 4 aujourd’hui. Même si on a notre idée sur le sujet, l’enjeu de la phase 1B, en cours, va être d’arrêter l’architecture de l’avion d’ici à 2 ans », explique Bruno Fichefeux. « Le SCAF est un programme sensible en termes de sécurité. On évite donc de dévoiler nos cartes trop tôt ». L’objectif du constructeur est que les drones soient opérationnels avant 2040, qui est la date officielle d’entrée en condition opérationnelle du SCAF. « Nous allons développer plusieurs types de drones : des drones complexes bardés de divers senseurs et qu’on souhaitera, vu leur valeur, ramener à la base. Et des drones, plus petits, avec une charge utile plus simple et qui s’autodétruiront ou iront détruire une cible, détaille-t-il. Mais le défi technologique du combat collaboratif va être l’interface homme – machine ».