Comment la NASA et l’ESA préparent le lancement d'Orion vers la Lune, puis Mars

L’Usine Nouvelle du 29 mars
Les 2 et 3 avril, une répétition générale est prévue avant le lancement, probablement début juin, de ce vaisseau d’exploration spatiale élaboré par la NASA, en partenariat avec l’Agence spatiale européenne (ESA) et ses homologues canadienne et japonaise. Orion doit se placer cet été sur l'orbite lunaire, avant de se poser en 2025 sur la Lune, d'où il pourrait s'élancer un jour vers Mars. « Cette fois, nous voulons montrer que nous disposons d’un plan crédible pour nous rendre sur Mars », explique Philippe Deloo, le chef d’étude du module de service d’Orion. La mission Artemis III, qui n’aura pas lieu avant 2025 au moins, prévoit d'emmener des astronautes dans un vaisseau en orbite autour de la Lune, qui marcheront ensuite sur son sol. En attendant, les missions non-habitées Artemis I et II devront s’assurer de la fiabilité du vaisseau. « Artemis I est un test de vol, nous allons tester le système de propulsion du module de service européen (ESM), décrit Didier Radola, chef de projet Orion ESM chez Airbus. Artemis II est comparable à la mission Apollo 8 : un survol de la Lune et un retour sur Terre ». Si la capsule Orion destinée aux astronautes est de fabrication américaine, le module de service européen (ESM) qui le propulse et l’alimente en eau, air et électricité vient d'Airbus. « Sans lui, il n’y a pas d’Orion ni aucun moyen d’exploration de notre système solaire », assure Philippe Deloo.