Des puces françaises pour l’industrie spatiale européenne

Le Figaro du 8 juin
NanoXplore a annoncé, mercredi 7 juin, la signature d’un partenariat Thales Alenia Space, qui prévoit d’intégrer les processeurs français, baptisés « NG Ultra », résistant aux radiations spatiales, au cœur de ses nouveaux satellites flexibles et reconfigurables, Space Inspire. Ce partenariat vise à développer une filière européenne autonome dans l’approvisionnement de ces composants. Cet accord « répond à la nécessité d’une approche souveraine pour le développement de ces technologies. Il démontre la volonté de faire confiance à des PME françaises », souligne Édouard Lepape, directeur général de NanoXplore. L’entreprise familiale fondée en 2010 doit prochainement signer un 2ème partenariat similaire avec Airbus Space, pour équiper sa gamme de satellites de nouvelle génération NeoSat. NanoXplore va également intégrer, comme sous-traitant, le consortium européen, codirigé par Airbus Defence & Space, TAS et les opérateurs de satellites Eutelsat, Hispasat et SES, qui a postulé pour le développement d’Iris2, la constellation de connectivité européenne. L’arrivée de ces puces permettra aux industriels européens de s’affranchir des fondeurs taïwanais et des designers américains. Mais aussi de la réglementation américaine Itar sur les exportations de matériels intégrant un composant ou équipement américain jugé sensible. Le CNES, l’Agence spatiale européenne, la DGA ainsi que Bpifrance ont soutenu la PME et ont cofinancé les travaux de R&D à hauteur de 50%. Au total, NanoXplore a investi 70 M€, dont 30 M€ au seul titre de la puce NG Ultra. TAS et Airbus Space ont apporté leur expertise pour développer le design des composants.