Edward Arkwright (ADP) défend l’expérimentation des eVTOL : « L’aviation décarbonée est déjà là »

L’Opinion du 19 septembre
Edward Arkwright, directeur général exécutif de Groupe ADP, se veut rassurant et optimiste à propos du futur des eVTOL, les taxis volants qui seront expérimentés dès l’année prochaine en région parisienne. « C’est un projet très innovant, qui mobilise de nombreux acteurs, y compris dans la sphère publique. Les Jeux sont un puissant facteur de mobilisation », explique-t-il. Malgré les récentes réticences de l’Autorité environnementale (AE), le groupe ADP y consacre beaucoup d’énergie et de ressources. Ce projet « apporte la preuve que l’aviation décarbonée et à moindres nuisances est déjà là aujourd’hui, qu’elle peut rendre de nouveaux services, et qu’elle n’a pas besoin de nombreuses ruptures technologiques pour être développée », déclare Edward Arkwright. L’AE a pointé les nuisances sonores et également le risque d’une chute, notamment par acte de malveillance. Mais le dirigeant rappelle que le risque de malveillance est faible sur ce type d’appareils. « Les pilotes seront très peu nombreux, et identifiés. La liste des passagers, peu nombreux aussi, est connue à l’avance. Il y aura des procédures de sûreté comme quand on prend l’avion » détaille-t-il. Ces eVTOL ne seront pas un mode de transport de masse, mais le groupe ADP cherche à le rendre accessible à tous. « A l’horizon de la décennie 2030, on peut commencer à envisager, si l’expérimentation se passe bien, après réponse aux préoccupations exprimées par l’AE, et après obtention des autorisations qui seraient nécessaires, une utilisation plus importante de ces aéronefs, notamment dans le sanitaire et l’urgence. Nous allons mobiliser des acousticiens, des instituts de sondage, des sociologues pour mieux comprendre l’acceptabilité future de ces aéronefs », conclut Edward Arkwright.