Elyse Energy prend des engagements sur ses approvisionnements en biomasse et en eau pour son projet E-CHO

Les Echos du 6 mai
La startup Elyse Energy, qui porte le projet E-CHO visant à produire du méthanol et du carburant d’aviation durable (CAD) sur le bassin de Lacq, près de Pau, a répondu aux critiques d’association environnementales en prenant une série d’engagements sur ses futurs approvisionnements en biomasse et en eau. Ces engagements doivent désamorcer les inquiétudes au regard des quantités produites sur 3 futures unités de production qui doivent être bâties sur des friches industrielles de 65 hectares. La 1ère produira, par électrolyse de l'eau, de l'hydrogène qui sera ensuite utilisé par les 2 autres sites. L'un donnera naissance à de l'e-méthanol (à partir d'hydrogène et de CO2). L'autre produira 75 000 tonnes de biokérozène à partir de 300 000 tonnes de biomasse d'origine forestière grâce à BioTfuel, une technologie mise au point par 6 partenaires (Avril, Axens, Ifpen, CEA, ThyssenKrupp et TotalEnergies). Au total, 2 Md€ seront investis avec l’ambition de produire 20% des CAD dont la France aura besoin en 2030. Selon Elyse Energy, la technologie prévue, grâce à un procédé de torréfaction consistant à brûler puis à réduire les charges en poudre, permet d'utiliser différents types de biomasse : déchets de bois issus de la forêt, coproduits de scierie, déchets agricoles comme les sarments de vignes, meubles en fin de vie, etc. Une charte d'achat pour l’origine de la biomasse forestière doit être publiée. Une autre inquiétude concerne la consommation d'eau qui sera prélevée dans le gave de Pau. La startup s'est aussi engagée à « réviser le design technique du projet » afin de réduire cette consommation. Enfin, des investissements pourraient être faits sur les infrastructures ferroviaires afin de privilégier le transport par rail de la biomasse et de l'expédition des produits finis vers les ports de Bayonne et de Fos-sur-Mer.