Focus sur l’impression 3D pour les pièces de moteurs de l’avion du futur chez Safran

TF1 du 17 avril
Le groupe Safran a ouvert les portes de ses laboratoires à la presse, où grâce à l’impression en 3D, il fabrique les pièces des moteurs de l’avion du futur. Avec des lasers qui fusionnent des petits grains d'aluminium entre eux, des couches de matières se superposent les unes sur les autres, permettant d’économiser de la matière première. « Aujourd'hui, en aéronautique, on peut avoir jusqu'à 80% de déchets dans une pièce. Là, on a de l'ordre de 10% de déchets », explique Anne Thenaisie, directrice de fabrication additive chez Safran. Cette technique change complètement la manière de fabriquer des moteurs. C’est la promesse d’avions qui polluent moins, à la construction, mais aussi en vol. Pour 2 pièces de même fonctionnalité et même durée de vie, la 1ère, réalisée via les techniques conventionnelles, pèsera 18 kilos, et la 2ème pièce, sortant de l’imprimante 3D, sera 8 kg moins lourde. Moins de matières premières, c’est moins d’énergie pour la produire, et donc moins d’émissions de gaz à effet de serre. « Les 8 kg gagnés, c'est l'équivalent des émissions émises par une voiture sur toute sa durée de vie », précise Sébastien Messé, responsable qualité chez Safran. Cette technologie est au cœur du nouveau moteur que le groupe a imaginé pour l'avion du futur. Un moteur sans carénages, les hélices sont à l'air libre et deux fois plus grandes que sur un moteur classique, ce qui permet de faire rentrer beaucoup plus d'air à l'intérieur. La consommation du moteur est ainsi réduite, avec l'espoir de constater 20% d'émissions de gaz à effet de serre en moins en vol. Le nouveau moteur sera par ailleurs compatible avec les biocarburants, et l'hydrogène liquide, qui permettront un jour des vols sans émissions de CO2.