Focus sur la modernisation de la ligne de fabrication des boîtes de transmission et des rotors d’Airbus Helicopters à Marignane

L’Usine Nouvelle du 12 septembre
Airbus Helicopters a investi 53 M€ pour moderniser sa ligne de fabrication des boîtes de transmission et des rotors, à Marignane. De nouvelles machines doivent arriver jusqu'à l'été 2023, sur le site, toujours en rodage, qui est déjà une référence au sein de l'entreprise. Au cœur de son fonctionnement, des îlots 4.0 truffés d'objets connectés et ergonomiques garantissent une qualité, une traçabilité et une productivité optimales des opérations. Lancé en 2019, le projet de modernisation a transformé le travail des ouvriers. Jusqu'ici, les opérateurs recevaient toutes les pièces nécessaires à l'assemblage d'une boîte de transmission complète, qu'ils effectuaient en binôme. « Nous avons fait de gros efforts d'industrialisation, notamment pour diviser nos boîtes de transmission en plusieurs sous-ensembles », relate Jean-Louis Gaud, le responsable du projet de transformation de la ligne de production. Au lieu de fabriquer la totalité d'une pièce à la réception d'une commande, les opérateurs montent différents sous-ensembles, selon le stock, qui seront assemblés entre eux à la réception d'une commande. De spécialiste, l'opérateur devient généraliste, capable de travailler sur les ensembles des différents modèles du constructeur. L'usine a été pensée autour de ce nouveau mode d'organisation afin de limiter les interruptions de production en cas de pièce manquante. À chaque commande, un véhicule à guidage automatique (AGV) apporte les outillages spécifiques et dépose les pièces massives directement sur leur support de l’opérateur. Conçus comme des îlots numériques, les postes de travail deviennent des objets connectés. « Sur son écran, l'opérateur a accès aux données de montage en 3D », relate Tony de Blasio, spécialiste de l'industrie 4.0 chez Airbus Helicopters. Le 1er objectif de la modernisation de la production d’Airbus Helicopters est de « hausser le niveau de qualité au-delà des exigences réglementaires de l'aéronautique », affirme Jean Louis Gaud.