Interview de Gilles Fonblanc, réélu à la présidence de l'association Baas (Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial)

La Tribune du 7 septembre
Gilles Fonblanc, secrétaire général d'ArianeGroup, a été réélu pour 3 ans à la présidence de l'association Baas (Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial). Il revient dans une interview sur les sujets de la rentrée pour les entreprises de la filière aéronautique et spatiale. La flambée des prix de l'énergie notamment, a entraîné une prise de conscience sur l'urgence de s'engager dans la sobriété énergétique. Gilles Fonblanc rappelle que le défi majeur est celui de la mobilité décarbonée et que les entreprises du secteur travaillent dessus depuis déjà plusieurs années. Face à la crise énergétique, « La Première ministre nous a demandé de déployer des plans d'économies d'énergie pour réduire de 10% notre consommation » explique-t-il ensuite, « ArianeGroup, par exemple, a visé une réduction de sa consommation énergétique de -20% en 2022 par rapport à 2016 ». Des plans d’économies d’énergie seront élaborer d’ici la fin du mois et le gouvernement précisera début octobre le cadre pour la suite. Sur l'aéronautique civile, les niveaux de commande d'Airbus et de Boeing ont redémarré fortement dès le début de l'année 2021 avec des conséquences positives pour toute la supply chain, même si elle reste sous tension, selon le dirigeant. Sur la partie Défense, les niveaux de commande restent élevés avec une tendance très positive initiée, et sur le spatial, le marché des lanceurs est très dynamique. « L'enjeu pour la filière est donc d'arriver à tenir ces cadences dans un contexte où la chaîne d'approvisionnement a été excessivement secouée et désorganisée ces dernières années » précise Gilles Fonblanc, qui explique ensuite que des problématiques d’approvisionnement ont néanmoins été surmontées, comme celle du titane où la filière s'est rapidement organisée. Face aux difficultés de recrutement, même si le secteur aéronautique et spatial reste attirant pour la jeune génération, il assure que le secteur « travaille à valoriser tous nos métiers auprès des jeunes, dès le collège et le lycée, et à donner de la visibilité et des raisons de rester à nos salariés ».