L’aéroport Paris-Orly dans sa configuration d’avant crise, interview avec sa directrice, Justine Coutard

Le Parisien du 8 juillet
L’aéroport Paris-Orly fait face à la fois à une reprise du trafic aérien « extrêmement dynamique » et à « de grandes tensions côté recrutement, alors que débutent les vacances scolaires et les grandes transhumances estivales. En mai, le trafic à Orly a atteint 93,5 % du niveau de mai 2019, l’année de référence, soit 2,6 millions de passagers transportés. « L’envie de voyage est bien présente. Les gens ont repris confiance car les règles sanitaires se sont assouplies et ne changent plus en permanence » explique Justine Coutard, la directrice de l’aéroport Paris-Orly. La dernière partie du terminal 1B, où les salles d’embarquement ont été agrandies, vient notamment de rouvrir. « C’était la dernière partie encore en chantier. Orly est donc enfin revenu à sa configuration d’avant crise. » précise Justine Coutard. Il y aura néanmoins de l’attente aux points d’inspection filtrage, c’est-à-dire les contrôles sûreté, les prestataires ayant du mal à recruter. Le Groupe ADP recrute surtout des métiers techniques (maintenance, cybersécurité, informatique industrielle, etc.). Les prestataires et compagnies ont un manque important d’agents d’accueil, d’accompagnants PMR, d’assistants en escale et d’agents de sûreté. L’aéroport Paris-Orly a également des objectifs ambitieux pour décarboner, optimiser et préserver. « Nous voulons atteindre la neutralité carbone sur nos émissions propres en 2025 et zéro émission nette au sol en 2030 pour toutes les entreprises du site » détaille la directrice. En plus de l’isolation des bâtiments et de la valorisation des déchets verts, le site sera chauffé à 80 % par l’incinérateur de Rungis. L’arrivée des métros du Grand Paris Express en 2024 et 2027 permettra de revoir la place de la voiture et un partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a été signé en mai dernier pour préserver le réservoir de biodiversité qu’est l’aéroport.