La Corée du Nord lance un satellite espion en violation des résolutions de l’ONU

Ensemble de la presse du 22 novembre
La Corée du Nord vient de mettre sur orbite un satellite espion, le Malligyong-1. Selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA, une fusée a décollé, mardi 21 novembre, et a suivi la trajectoire prévue. Pour Pyongyang, « le lancement d’un satellite de reconnaissance est un droit légitime de la République populaire démocratique de Corée pour renforcer ses capacités d’autodéfense ». Le pays prévoit même de lancer rapidement d’autres satellites de ce type afin de renforcer ses capacités de surveillance de la Corée du Sud. Cette annonce intervient alors que Séoul doit aussi lancer un satellite espion prochainement via une fusée Space X. La Corée du Sud a immédiatement répliqué en annonçant la suspension partielle d’un accord militaire signé avec la Corée du Nord en 2018 pour réduire les tensions le long de la frontière intercoréenne. Ce lancement de satellite espion a également été condamné par les États-Unis, le Japon et les Nations Unies. La porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a déclaré que ce tir était « une violation flagrante de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, augmente les tensions et risque de déstabiliser la région et au-delà ». Ce lancement intervient dans un contexte géopolitique de fortes tensions. En septembre, le président russe Vladimir Poutine a suggéré, après une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, que son pays pourrait l’aider à construire des satellites. En échange, la Corée du Nord avait expédié des armes à la Russie pour le conflit en Ukraine.