La filière française du drone souhaiterait une zone de tests longue distance dans le Lot

Challenges du 7 mars
Un comité rassemblant industriels du drones (Drones4Sec, Parrot, Eos Technologie, Aeraccess), élus, experts et laboratoires de recherche tels que l’ONERA, ont rédigé un rapport Zeldda (Zone d’expérimentation longue distance pour drones aériens), appelant le ministère des Transports à lever les freins à la création de plusieurs zones d’essais longue distance pour les drones civils et militaires. Une première pourrait être lancée à très court terme dans la région de Cahors et deux autres pourraient suivre, l’une en zone maritime, l’autre en haute montagne. La France, déjà en retard sur le développement de drones, est l'un des seuls pays à ne pas disposer de zone de tests longue distance. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont, chacun, 3 zones de type Zeldda chacun, l’Espagne 4 et les Etats-Unis 7. Une bonne partie des tests de drones français a ainsi lieu en Espagne, au Maroc, au Sénégal ou en Estonie, générant un poids logistique et financier important. Les promoteurs du projet Zeldda ont déjà identifié la zone, qui permettrait des vols de 100 km aller-retour au-dessus de zones faiblement peuplées. Gérée par un aérodrome public partenaire, cette 1ère zone permettrait de tester les drones, de réaliser des démonstrations aux clients, mais aussi de former les élèves télépilotes. Elle serait accessible aux engins civils et militaires, des drones à voilure tournante aux drones tactiques de 500 kg et 15 m de diamètre. L’altitude de vol normale serait de l’ordre de 500 m, avec une liberté d’évoluer entre 0 et 1 000 mètres. La filière française espère désormais une impulsion politique pour donner le lancement du projet.