La première fusée imprimée en 3D échoue à atteindre son orbite

Ensemble de la presse du 23 mars
La première fusée imprimée en 3D, par la startup californienne Relativity Space, a décollé mercredi 22 mars depuis Cap Canaveral en Floride, mais elle n’est pas parvenue à atteindre son orbite à cause d’une anomalie pendant la séparation du deuxième étage. Il s’agissait de la troisième tentative, deux précédents essais avaient été annulés à la dernière minute à cause de problèmes techniques. Cette mission, baptisée « Good luck, have fun », était pourtant scrutée de près car les fusées imprimées en 3D pourraient représenter une petite révolution dans l’industrie du lancement. La fusée Terran 1 devait recueillir des données et démontrer qu’une fusée imprimée en 3D pouvait résister aux rigueurs du décollage et des vols spatiaux. Au total, 85% de la masse de la fusée a été imprimée en 3D, et l’entreprise vise les 95% à l’avenir. Avec ses grands robots d’impression 3D, la compagnie affirme diviser par 100 le nombre de pièces par rapport à une fusée traditionnelle. Elle met aussi en avant la rapidité de la méthode : 60 jours, de la matière première au produit fini. La fusée utilisait du « méthalox » comme carburant pour ses 9 moteurs, un mélange d’oxygène liquide et de gaz naturel liquéfié (essentiellement du méthane). Si elle avait réussi à atteindre l’orbite, cela aurait fait d’elle la 1ère fusée utilisant ce carburant à y parvenir. Malgré cet échec de Terran 1, les données récoltées serviront aussi pour l’élaboration Terran R. Une plus grosse fusée, également développée par Relativity Space, qui devra être capable de transporter 20 000 kg jusqu’en orbite basse.