« La Terre, future nouvelle frontière de l’économie spatiale », selon un rapport

Le Figaro du 9 avril
Selon un rapport sur le « nouvel horizon de l’économie spatiale », publié mardi 9 avril par le cabinet McKinsey, en partenariat avec le Forum économique mondial, les infrastructures spatiales sont de plus en plus à l’origine de nouveaux services destinées aux industries terrestres. En 2023, les ventes mondiales cumulées des industriels historiques faisaient, avec 330 Md$, jeu égal avec celles générées par les industries non spatiales 300 Md$. L’économie spatiale devrait générer 1 160 Md$ de chiffre d’affaires en 2030, dont 525 Md$ réalisés par les pure players, selon le rapport. En 2035, les industries non spatiales représenteront 60% des ventes cumulées (1 800 Md$) et 12 filières industrielles s’appuieront sur les données spatiales, pour booster leur croissance et leur productivité. La mutation de l’économie spatiale marque le passage d’un monde dominé par les équipements, vers un monde dominé par les logiciels, où la fusion, la valorisation et l’interprétation des données prennent le pas sur leur captation, note le rapport. Les fusées et satellites deviennent des « consommables » dont les coûts baissent tandis que la valeur est créée par les services. Dans ce contexte, de plus en plus de pays voient dans le spatial un levier de croissance économique. Il sera donc crucial de s’assurer d’un accès autonome à l’Espace, pour les besoins liés à la sécurité et à la défense, mais aussi pour bénéficier de ses retombées économiques. L’Europe doit plus que jamais soutenir les fusées Ariane 6 et Vega C, garantes de son accès autonome, mais aussi stimuler la création de nouveaux services liés aux données spatiales.