Le CEO d’Airbus Atlantic Cédric Gautier s’exprime sur l’avenir de l’entreprise

L’Usine Nouvelle du 5 janvier
A l’occasion de la naissance, lundi 3 janvier, de la nouvelle filiale d’Airbus en matière d’aérostructures, son directeur exécutif, Cédric Gautier, revient sur la genèse et l’avenir de la société, qui pèse 3,5 Md€ et emploie 13 000 personnes, dont plus de 9 000 en France. Il explique : « Il y a une telle intimité entre le fuselage, les systèmes de propulsion, les équipements et l’architecture de l’avion, que les aérostructures représentent la plateforme de l’avion (…) D’où l’annonce en avril dernier de la constitution de l’entité Airbus Atlantic, après plusieurs années de réflexion ». Admettant volontiers que cette initiative est aussi liée aux enjeux de décarbonation des avions, le dirigeant prévoit d’investir au total 1Md€ dans les quatre ans. « Pour Airbus, il faut se préparer à améliorer sa compétitivité, en particulier au niveau de la production des avions et donc de ses parties principales, les aérostructures » explique-t-il, notamment face aux compétiteurs américains et chinois. Cédric Gautier annonce le recrutement de « 700 à 800 personnes » en France en 2022, mais souligne la pénurie de compétences qui frappe le secteur. Parmi les autres défis, le dirigeant évoque les tensions et la fragmentation de la chaîne d’approvisionnement, et la nécessaire modernisation de l’outil industriel des fournisseurs pour plus de compétitivité. Désormais numéro deux mondial des aérostructures, Airbus Atlantic entend bien entendu conserver ses relations avec Airbus, mais aussi avec ses autres clients, dont Dassault Aviation et Bombardier ou les compagnies aériennes dans le domaine de la cabine.