Le collectif Assises du NewSpace publie le rapport Ambition NewSpace 2027

La Tribune du 4 novembre
Quelques mois après les 1ères assises du NewSpace, le rapport Ambition NewSpace 2027 liste une série de préconisations pour aider la nouvelle génération d'entreprises du spatial à percer. 16 entités parmi lesquelles figurent 3i3seuropa, le CNES, le GIFAS, l'ISAE-SUPAERO, le Club Galaxie ou la Chaire Sirius de l'Université Toulouse Capitole dressent dans le document une série de 24 pistes pour aider le NewSpace français à s'imposer sur la scène internationale. « La France dispose d'un écosystème spatial d'industriels et de PME riche qui explique, pour une large part, la seconde position mondiale qu'elle occupe dans les secteurs du lancement et de la géo-information d'origine spatiale », explique le rapport. Face aux moyens financiers déployés aux États-Unis, le collectif plaide notamment pour la création d'un fonds souverain d’1Md€ pour le spatial français. Il permettrait ainsi des levées de fonds jusqu’à 100 M€, en particulier lorsque les startups du spatial sont en phase d'industrialisation. Le collectif plaide également pour la mise en place « d'un mécanisme pour 1€ privé investi, 1€ public garanti afin d'inciter à la création de fonds d'investissement dans le secteur spatial », et appelle à une accélération de la commande publique sous forme de contrats pluriannuels et à l'instauration d'un guichet unique européen. Pour gagner des parts de marché à l'étranger, le rapport incite également à miser davantage sur les nations émergentes du spatial. Lors du Congrès international d'astronautique qui s'est tenu à Paris en septembre, certaines entreprises françaises ont tenté d'approcher des pays comme l'Australie ou le Rwanda qui cherchent ou viennent de créer leur agence spatiale mais qui ne disposent pas de l'expertise française en la matière. Pour relever tous ces défis, le collectif appelle enfin à la formation d'une « nouvelle génération d'ingénieurs » remarquant le manque d'ingénieurs système pour couvrir les besoins de nouveaux acteurs et que « le NewSpace exige des connaissances spécifiques en industrialisation, une approche multiculturelle et de solides compétences en vente à l'export ».