Le lanceur léger Vega C devrait être opérationnel en mai 2022

Les Echos du 25 janvier
Le groupe italien Avio annonce que le lanceur léger Vega C, qui doit être lancé en mai prochain, a déjà passé l'essentiel des tests techniques avec succès : « Nous avons un feu vert sur la quasi-totalité des éléments et nous préparons désormais la campagne pour le premier vol », indique aux Echos le président d'Avio, Giulio Ranzo. Plus puissant et flexible que Vega, Vega C offre un important gain de compétitivité. Il pourra mettre en orbite basse des charges de 2,5 tonnes au lieu d'un maximum de 1,8 tonne pour Vega (22 tonnes pour le lanceur lourd Ariane 6 dans sa version la plus puissante). Le doublement du volume de la coiffe lui permettra d'envoyer dans l'espace une plus grande variété de satellites. Le moteur du dernier étage de la nouvelle version de Vega C a été adapté pour être plus manoeuvrant, ce qui lui permettra de lancer sur trois orbites différentes, conférant à Vega C un avantage compétitif sur le marché des lancements multiples de petits satellites : « Avec un seul vol, nous pourrons lancer plus d'une centaine de petits satellites », explique Giulio Ranzo. « En mettant bout à bout toutes les améliorations, le prix par kilo lancé diminuera en moyenne de 37% entre Vega et Vega C », affirme le dirigeant. Le développement de Vega C avait été décidé en même temps que le programme Ariane 6 afin de consolider la filière des propulseurs à poudre européenne en optimisant l'utilisation des infrastructures industrielles en Europe et en Guyane, précisent Les Echos. Ainsi, le propulseur P120, développé par Europropulsion (filiale d'Avio et d'ArianeGroup) forme le premier étage de Vega C et sert de propulseur d'appoint à Ariane 6. Giulio Ranzo rappelle que Vega C va également lancer la mini-navette spatiale autonome Space Rider (Space Reusable Integrated Demonstrator for Europe Return), co-développée avec Thales Alenia Space. Avio a obtenu une nouvelle aide de l'ESA de 118 M€ pour développer Vega E, une nouvelle version encore plus puissante et flexible, dotée d'un dernier étage à propulsion liquide (oxygène et méthane), qui devrait lui permettre d'abaisser encore ses coûts de 20%.