Le président de la commission de la Défense du Sénat, Christian Cambon, intervient sur le futur de l’Europe de la Défense

L’Usine Nouvelle du 13 juin
Le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées, Chistian Cambon, s’est livré lors du Paris Air Forum sur l’avenir de l’Europe de la Défense et sur l’état des projets en cours. Le sénateur Les Républicains du Val-de-Marne a rappelé sa déception dans le dossier du Rafale suisse, Berne ayant annoncé sa volonté d’acheter 36 appareils F-35 du fabricant américain Lockheed Martin pour un montant de l’ordre de 4,6 Md€, et a reconnu les limites des pouvoirs des parlementaires français en comparaison de leurs homologues allemands par exemple. Le Bundestag sait rester indépendant du gouvernement allemand et du chancelier, quand il s’agit de voter les financements des grands programmes d’armement. Par ailleurs, le conflit en Ukraine marque une bascule et nécessite que les logiciels en matière de politique de Défense soient remis à zéro. Le président de la commission de la Défense du Sénat déplore les retards pris par le programme SCAF (système de combat aérien du futur). « Il y avait des accords qui avaient été conclus d’un équilibre entre le SCAF et le MGCS (programme franco-allemand de char de combat du futur). Le MGCS étant plutôt piloté par l’Allemagne, le SCAF plutôt par la France. Le pilier 1 (associant Dassault et Airbus autour de l’avion de combat) pose des problèmes techniques et technologiques et qui font l’objet véritablement d’une grande difficulté ». Le Royaume-Uni est alors désigné comme un partenaire potentiel : « Le Brexit ne doit pas tirer un trait définitif sur la coopération avec nos amis britanniques qui eux-mêmes proposent un autre projet, le Tempest avec les Italiens ». Christian Cambon cite finalement en exemple le programme CAMO, de la modernisation franco-belge des blindés légers, en partenariat avec la Belgique, qui est pour lui « un vrai sujet de satisfaction ».