Le Rafale F5 pourrait être associé à un drone de combat hérité du programme nEUROn

Air & Cosmos du 23 mai
La Loi de programmation militaire (LPM) pour la période de 2024 à 2030 est actuellement la source de discussions dont les résultats détermineront les orientations du développement des Armées françaises. Alors que la DGA a prononcé la qualification au Standard F4.1 du Rafale au mois de mars dernier, le programme du Système de combat aérien du futur (SCAF) et son avion de nouvelle génération (NGF) pourraient prendre du retard. Le programme dispose d'un budget de 3,2 Md€. De son côté le futur missile ASN4G (pour Air-Sol Nucléaire de 4ème génération) de dissuasion nucléaire de la France, continue d’avancer dans sa phase de conception pour une entrée en service envisagée pour 2035. L’ONERA ainsi que MBDA travaillent sur ce missile et recherchent l’appareil qui sera en capacité de l’emporter en attendant le NGF, afin de maintenir des capacités de dissuasion nucléaire technologiquement avancées pour l’armée française. Le projet d’un Standard F5 du Rafale a ainsi vu le jour, pour une entrée en opérations avant 2035. Dès lors, il permettra aux 2 composantes de la puissance aérienne française, les Forces aériennes stratégiques (FAS) et l’Aéronautique navale, de ne pas être déclassées dans la période de transition précédent la mise en service du chasseur NGF. De plus, le Rafale au Standard F5 participera à une nouvelle étape de connectivité des avions de chasses de l’armée de l’Air et de l’Espace. Selon le chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, le général Stéphane Mille, le standard F5 du chasseur français aurait déjà été approuvé par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Par ailleurs, un amendement déposé dans le cadre des discussions sur la LPM envisage l’association du futur Rafale au Standard F5 avec un drone de combat accompagnateur basé sur le démonstrateur nEUROn. Le Rafale F5 verrait sa force de destruction et de pénétration des défenses ennemies décuplées à l'instar de ses chances de survie en milieu hostile. Une telle association serait par ailleurs une bonne manière de préparer le chasseur NGF du SCAF en testant la configuration de drone accompagnateur avec le Rafale F5.