Le système Visioloc dévoilé par Thales pour ses jumelles de vision nocturne

Challenges du 14 juin
Thales dévoile, à l’occasion du salon Eurosatory qui s’est ouvert lundi 13 juin, le système Visioloc, une nouvelle fonctionnalité des jumelles « Sophie », présentée comme unique au monde. Dans un contexte de conflits, comme en Ukraine, où le signal GPS est quasi systématiquement brouillé, cette fonction permet aux utilisateurs des « Sophie » d’extraire des coordonnées de géolocalisation sans recourir au satellite. Le système Visioloc complètera les systèmes basés sur les centrales de navigation inertielle. Ces équipements de haute technologie sont fabriqués notamment par les groupes français Safran et iXblue. Thales a fait tester à la presse récemment sa gamme de produits optiques de haute précision, vendus à 110 000 exemplaires dans le monde. Baptisés Minie, Nellie, Bonie HP, ou encore la lunette de visée XTRAIM, intégrable sur les nouveaux fusils d'assaut HK-416 ou le fusil-mitrailleur léger Minimi, ces appareils high-tech, équipés des tubes d’intensification de lumière du français Photonis, permettent quasiment de voir comme en plein jour. Thales s’est imposé comme un leader mondial de ces systèmes optiques grâce à son site de Saint-Héand (Loire), racheté en 1994. En 1996, l’entreprise est sélectionnée par la DGA pour fournir 10 000 jumelles Lucie (Lunettes compacte intensifiée économique) aux forces françaises et se révèle être un succès commercial avec 70 000 systèmes en service dans le monde. La gamme, dont les éléments pour l’assemblage (lentilles, tubes d’intensification de lumière, cartes électroniques…) sont achetés à 95% en France, est depuis, régulièrement modernisée. L’activité du site est essentiellement dédiée à la Défense, avec le développement et l’assemblage des jumelles de vision nocturne, jumelles thermiques, lunettes de tirs et de la boule optronique du mini-drone Spy’Ranger, développé par Thales pour l’armée de Terre française. Selon les années, 5 000 à 10 000 systèmes sont fabriqués sur place, dont plus de la moitié dédiés à l’exportation.