Le transport en jet d’affaires est en recul, selon l’EBAA

Le Monde du 17 avril
L’aviation d’affaires a connu une baisse d’activité de 10% ces 6 derniers mois par rapport à la même période un an plus tôt, selon Bertrand d’Yvoire, président de l’Association européenne de l’aviation d’affaires (European Business Aviation Association, EBAA). « La reprise très vigoureuse de 2022 s’est bien calmée », indique-t-il. L’activité des jets privés a connu une embellie durant les deux années de la pandémie de Covid-19 « avec la venue d’une clientèle loisirs que l’on n’avait pas en temps normal », précise-t-il. Des passagers qui sont revenus vers les compagnies régulières au fur et à mesure que les vols ont repris et que les destinations ont été relancées. « Nous n’avons pas retrouvé les niveaux pré-Covid. Nous n’atteignons que 80% à 90% de notre activité de 2019 », selon Bertrand d’Yvoire. « L’aviation d’affaires », rappelle-t-il, « ce ne sont pas des milliardaires qui volent pour leurs loisirs, ce sont des hommes d’affaires. Et 80% des aéroports reliés par l’aviation d’affaires ne sont pas desservis par les avions de ligne ». Il assure que les jets privés sont la « pointe de la lance » de la décarbonation dans le secteur du transport aérien. Selon l’EBAA, dans trois des plus importants aéroports d’affaires de France, au Bourget, à Bordeaux et à Clermont-Ferrand, les jets sont déjà alimentés avec « 30% d’agrocarburants » (SAF), « contre seulement 1% pour l’aviation civile ».