Les ambitions spatiales des pays du Golfe

Le Monde du 26 juin
Deux Saoudiens, une femme et un homme, sont actuellement à bord de l’ISS, rappelle Le Monde. « Au moins 9 pays de la région du Golfe ont lancé des programmes spatiaux, avec notamment l’ambition d’aller sur la Lune, et même de coloniser Mars », selon le quotidien. Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont l’ambition de diversifier leur économie grâce aux nouvelles technologies. Après avoir créé leur agence spatiale en 2014, les EAU ont présenté, 5 ans plus tard, leur stratégie nationale 2030 avec l’ambition de devenir un leader de l’exploration spatiale. Les EAU ont créé le Groupe de coopération spatiale arabe en 2019, avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, la Jordanie, le Bahreïn, l’Algérie, le Soudan, le Liban, le Koweït et le Maroc. Les financements sont toutefois encore relativement modestes : le programme spatial émirien est soutenu par les secteurs public et privé à hauteur de 5,4 Md$ (pour comparaison, le budget de la NASA s’élevait en 2021 à 23,3 Md$). Le centre spatial Mohammed Ben Rachid, au cœur du programme émirien, construit et opère des satellites d’observation de la Terre, et pilote la formation des astronautes (dont le premier, Hazza Al-Mansouri, a été envoyé dans l’ISS à bord d’un vaisseau spatial russe Soyouz en 2019). Il est aussi à la tête de la mission martienne Al-Amal et du projet d’installer une colonie humaine sur Mars d’ici à 2117.