Près de 16 millions de passagers pour Ryanair en juin, qui prévoit des hausses de prix pour les prochaines années

Air Journal du 5 juillet
En juin 2022, la compagnie aérienne low-cost Ryanair et ses filiales en Grande Bretagne, en Europe (Malta Air), en Pologne (Buzz) et en Autriche (Lauda) ont accueilli 15,9 millions de clients, contre 5,3 millions en juin 2021. Le coefficient d’occupation de leurs monocouloirs a atteint 95%. Ryanair précise notamment avoir opéré plus de 88 500 vols en juin. En roulement annuel, la compagnie low-cost a transporté 134,5 millions de passagers avec un coefficient d’occupation moyen de 66%. La hausse de trafic est régulière depuis le début de l’année : 7 millions en janvier, 8,7 en février, 11,2 en mars, 14,2 en avril et 15,4 en mai. Pour le PDG du groupe Michael O’Leary, le prix du billet d’avion est néanmoins « devenu trop bon marché » et la situation ne serait plus viable. « Chaque fois que je prends un vol pour Londres-Stansted, je trouve absurde qu’il soit plus cher de se rendre au centre de Londres en train que de prendre un vol depuis l’Irlande vers la Grande-Bretagne » déclare-t-il au Financial Times. Des hausses sont donc à prévoir dans les 4 ou 5 prochaines années, notamment en raison des prix du carburant et des taxes environnementales. « De 25 à 50%, soit un tarif moyen de 40 à 60 euros pour un vol Ryanair », a calculé le dirigeant, pour qui ce serait « toujours bon marché et raisonnable » et laissera le temps qu’il faudra à l’Europe pour devenir « totalement indépendante du pétrole et du gaz russe ». D’ici là, d’autres pressions inflationnistes pourraient renchérir le coût du billet, dont les coûts du personnel et ceux liés au contrôle trafic aérien.