Projet Solaris : exploiter l’énergie solaire depuis l’Espace

L’Usine Nouvelle du 30 septembre
L'ESA a proposé un programme préparatoire, appelé Solaris, en prévision du prochain Conseil de l'ESA au niveau ministériel prévu en novembre 2022. L'objectif de Solaris serait de « préparer le terrain pour une éventuelle décision en 2025 sur un programme de développement complet en établissant la viabilité technique, politique et programmatique de l'énergie solaire basée sur l'Espace pour les besoins terrestres », indique l’ESA. Il s’agit de capter l’énergie solaire dans l’Espace et de « l’envoyer sur Terre sous forme de micro-ondes avant de la transformer en électricité », détaille L’Usine Nouvelle. Le projet est soutenu par Airbus. Une fois l’énergie collectée, elle devra être convertie en micro-ondes par une antenne pour être réceptionnée par une deuxième antenne au sol assurant la conversion inverse. Sur son site munichois, Airbus Defence and Space emploie des antennes fournies par une startup néo-zélandaise, Emrod, au sein d’une installation expérimentale. La construction dans l’espace des fermes solaires représente un verrou technologique à lever. Pour produire l’équivalent d’une centrale nucléaire, soit entre 1 et 2 GW, le système spatial devra avoir une superficie de plusieurs kilomètres carrés. « Nous avons développé des robots autonomes capables d’assembler ce type de structures », souligne Christophe Figus, responsable robotique chez Airbus Defence and Space. Cette année, deux bras robots de 15 kilos ont déjà assemblé en moins de 8 heures un réflecteur entier, à Toulouse, avec une précision de 0,5 mm.