Rachat de Spirit AeroSystems par Boeing : comment Airbus s’organise

Le Figaro du 19 avril
Le rachat de Spirit AeroSystems par Boeing est en discussion, comme l’a confirmé Brian West, son directeur financier, le 20 mars dernier. Spécialiste des fuselages, voilures et supports de réacteurs, le groupe travaille aussi pour Airbus, fournissant notamment les ailes des A220, depuis son site irlandais de Belfast. Bombardier, Gulfstream et Sikorsky (groupe Lockheed Martin) comptent aussi parmi les clients de Spirit AeroSystems. « Nous sommes en discussion avec Spirit pour protéger l’approvisionnement de nos programmes et définir une voie plus durable, tant sur le plan opérationnel que financier, pour les différents lots dont Spirit est aujourd’hui responsable », indique Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, cité par Le Figaro. Les discussions en sont à « un stade précoce » et plusieurs options sont sur la table, dont « le rachat de certaines activités que Spirit réalise pour nous ». Spirit AeroSystems pourrait ainsi céder les sites européens de Montoir-de-Bretagne (Pays de la Loire) et de Belfast. Le Figaro relève que « contrairement à Boeing, Airbus s’est renforcé dans les aérostructures, afin d’en faire un pilier positionné au cœur de son système industriel ». Depuis 2022, cette activité, où Airbus est numéro 2 mondial, s’est structurée, avec 2 filiales détenues à 100% : Airbus Atlantic en France (13 000 salariés dans 5 pays) et Airbus Aerostructures (8 400 salariés) en Allemagne.