Ratier-Figeac profite de la reprise de l'aviation régionale et du boom de la mobilité urbaine

La Tribune du 7 septembre
Ratier-Figeac, le premier fabricant mondial d'hélices de forte puissance, a retrouvé son niveau d'avant-crise, porté par les fortes remontées de cadences d'ATR et d'Airbus, les nouveaux besoins des taxis volants de Lilium et les futurs motorisations des petits avions décarbonés. « Il faut suivre l'augmentation des cadences de production des constructeurs principaux, ATR et Airbus en particulier sur la chaîne A320 », analyse Jean-François Chanut, président de Ratier-Figeac et directeur général de Propeller Systems. Cette entité, qui regroupe Ratier-Figeac, son antenne au Maroc et un site de production à Windsor Locks aux États-Unis, a réalisé 500 M$ de chiffre d'affaires en 2022, avoisinant son niveau d'avant crise, et escompte 10 à 15% de croissance supplémentaire en 2023. Le groupe compte aussi mettre à profit son nouveau centre d'excellence à Figeac, inauguré fin 2021, pour accélérer le développement de la prochaine génération d'hélices. Ratier-Figeac doit toujours composer avec des tensions d'approvisionnement sur certains matériaux. « Les temps d'acheminement augmentent. Sur les aciers ou les composants, les délais chez nos fournisseurs sont passés de 6 à 12 mois. Le taux de qualité s'est aussi dégradé », décrit Jean-François Chanut. Sans compter l’augmentation de la facture d'électricité de l'entreprise, passée de 2 M€ à près de 6 M€ entre 2021 et 2023. Pour gagner en efficacité énergétique, Ratier-Figeac a mis plus de 6 M€ pour des travaux d'éclairage et de réfection des toits de son site lotois. Enfin, l’équipementier, comptant actuellement 1 400 salariés, aimerait garnir ses effectifs de plusieurs dizaines de personnes. « Nous nous appuyons notamment sur le centre de formation de Cambes pour aller chercher des personnes qui ne travaillaient pas auparavant dans l'industrie ou dans l'aéronautique », témoigne le président de Ratier-Figeac.