Reportage sur le site d’assemblage des radars Ground Master de Thales à Limours

Libération du 22 mai
Libération publie un reportage sur le site de Thales à Limours, en Essonne, où sont assemblés les radars de haute technologie Ground Master. C’est sur ce site, utilisé depuis 1953 pour des essais radioélectriques, que le ministre de la Défense ukrainienne est venu signer en février, le contrat pour la livraison d’un radar moyenne portée Ground Master 200. Avec une portée de 250 km en mode surveillance et 100 en mode combat, il s’ajoutera aux quelques 300 radars de toutes sortes que l’Ukraine possède. Un groupe électrogène offre à chaque radar 24 heures d’autonomie, et un local permet d’abriter 2 opérateurs. L’ensemble, opérationnel en un quart d’heure, peut être replié en 10 minutes. L’acquisition, qui s’effectue dans le cadre du fonds de soutien de 200 M€ à l’Ukraine, porte autour de 30 M€, selon Sébastien Lecornu, ministre des Armées. En mai 2023, le seuil des 200 Ground Master vendus en 10 ans est presque atteint. 4 d’entre eux viendront renforcer la Défense aérienne française. « Le marché mondial des radars est en croissance importante depuis au moins 5 ans, et notre part de marché augmente », assure Marie Gayrel, responsable de l’activité Ground Master. Pour répondre aux demandes, l’industriel cherche à réduire le temps entre le contrat et la livraison et augmenter la cadence de production. Thales s’appuie sur des technologies développées par ses nombreux sous-traitants, majoritairement français pour des questions de souveraineté. La gamme Ground Master a nécessité 200 M€ de recherche, et un millier d’ingénieurs conçoivent, assemblent et règlent les centaines d’antennes cachées derrière le panneau rayonnant du radar.