Réunis sur la base de l’OTAN à Ramstein, les Occidentaux promettent plus de livraisons d’armes à L’Ukraine

Le Figaro du 9 septembre
L’Ukraine entamera lundi 12 septembre sa 200ème journée de guerre, au moment où son armée tente de reconquérir les territoires du Sud et du Nord-Est occupés par la Russie. A ses côtés, les alliés de l’OTAN sont désormais engagés dans une longue épreuve de force avec la Russie. Réunis vendredi 9 septembre en Allemagne sur la base aérienne de Ramstein, ils tiennent la seconde réunion de coordination entre alliés sur le soutien militaire occidental à Kiev. Joe Biden vient d’approuver un nouveau programme de 675 M$ de livraisons de munitions, de missiles antichars et de véhicules blindés hybrides Humwee, qui s’ajoutent aux quelque 10 Md$ d’assistance militaire, consentis par l’Administration depuis le début de la guerre. Le conflit atteint un « moment clé » et « nous devons nous positionner afin de soutenir sur le long terme les courageux défenseurs de l’Ukraine », a déclaré le secrétaire d’État américain à la Défense, Lloyd Austin. « Cela signifie un flux continu et déterminé de capacités », a ajouté le chef du Pentagone. Les Himars, systèmes mobiles de lance-roquettes multiples, dont 16 unités sont déployées en Ukraine, sont devenus un élément central des succès ukrainiens, permettant d’abattre 400 cibles russes, a affirmé le chef d’état-major américain, Mark Milley. Selon l’université allemande de Kiel, la Pologne, le Royaume-Uni et l’Allemagne se révélaient, en date du 3 août, les principaux donateurs en armes et équipements, derrière les États-Unis. La France, qui ne communique pas publiquement sur le sujet, se situe à la 11ème place du classement du Support Ukraine Tracker. L’Ukraine réclame des livraisons massives de systèmes de défense aérienne et des armes de plus longue portée, de type ATACMS, susceptibles de frapper à 300 kilomètres de distance (contre 135 km pour les Himars). De telles armes permettrait de frapper la Russie sur son territoire et entraînerait le conflit dans une autre dimension, ce que refusent les Etats-Unis. De même, l’Allemagne n’a pas répondu à la demande de Kiev de lui livrer des chars Leopard 2, que le fabricant KMW affirme mettre à disposition.