SpaceX renforce son offre d’internet par satellite en Europe

Ensemble de la presse du 13 septembre
De passage à Paris, Gwynne Shotwell, Présidente et Directrice des opérations de ¬SpaceX, annonce l’ouverture pour la 1ère fois des services de très haut débit aux entreprises françaises. Grâce à une constellation de près de 2 300 satellites en orbite à 550 km, SpaceX a réussi l’exploit technologique d’offrir de l’internet à très haut débit, à des vitesses proches de la fibre, potentiellement à la Terre entière. « Nous n’avons pas la capacité pour connecter tous les habitants de la planète avec nos satellites, mais nous sommes très complémentaires des services existants, surtout dans les villages où cela coûte trop cher de faire passer des câbles », résume Gwynne Shotwell. SpaceX compte désormais 700 000 abonnés à Starlink, dans 40 pays, et 700 000 autres clients qui ont passé commande mais attendent de recevoir une antenne. « Nous avons désormais 75 000 abonnés en Europe, dont 10% d’entre eux en France. Le coût mensuel pour le service est passé de 99 à 50 €, ce qui rend l’offre plus proche des tarifs pratiqués pour le très haut débit sur le Vieux Continent. Un abonnement auquel il faut ajouter 480 € pour acheter l’antenne et le boîtier Wi-Fi. Starlink était dédié au départ aux particuliers, mais le service est désormais proposé aux entreprises, aux ONG et aux organismes gouvernementaux. Cette offre « business » est accessible depuis lundi 12 septembre en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie. Aux États-Unis, le service a déjà été retenu par deux compagnies aériennes qui commencent à équiper leurs avions, Hawaiian Airlines et JSX. L’entreprise ne communique pas sur le coût des investissements ni sur les rentrées d’argent, mais espère que le seuil de rentabilité du système sera atteint cette année. Depuis le début de l’année, SpaceX a déjà réalisé 27 lancements pour Starlink, avec en moyenne 50 satellites lancés par vol. Cette cadence de tir élevée est un moyen de garder de l’avance sur les constellations concurrentes qui arrivent, comme celle du britannique OneWeb (dont le projet de fusion avec le français Eutelsat a été annoncé fin juillet), ou le projet Kuiper d’Amazon.