Thales Alenia Space : focus sur le site de Turin, véritable « usine de stations spatiales »

Challenges du 15 janvier
Challenges consacre un article au site Thales Alenia Space (TAS) de Turin, « incroyable usine de stations spatiales », où le groupe assemble, notamment, les premiers modules de la Lunar Gateway, la future station spatiale de la NASA en orbite lunaire, et le futur rover martien ExoMars. « Avec 2 000 mètres carrés de salles blanches et 400 ingénieurs, ce site est unique en Europe, et n’a guère d’équivalent dans le monde », souligne Walter Cugno, Vice-Président, Exploration & Science au sein de Thales Alenia Space. Les premiers éléments du module HALO (pour Habitation And Logistics Outpost) de la Lunar Gateway viennent d’y être usinés. Ils composeront le premier espace de vie de la future station en orbite lunaire, la base avancée de la NASA pour le programme Artemis. HALO, sous maîtrise d’œuvre de l’américain Northrop Grumman, pourra accueillir quatre astronautes pendant 30 jours. La capsule doit être lancée fin 2024 par un Falcon Heavy de SpaceX. Thales Alenia Space a également été sélectionné pour concevoir deux autres éléments-clés de la Gateway : ESPRIT, un module cylindrique comprenant un espace de travail et une station de communications pour les astronautes, essentiellement conçu à Cannes ; et I-HAB, un module d’habitation pour les astronautes de 7 mètres de long et de 4,5 mètres de diamètre. Le lancement de ce dernier est prévu en 2026, et celui d’ESPRIT en 2027, tous les deux sur le nouveau lanceur géant de la NASA, Space Launch System (SLS). Le rover martien Rosalind Franklin, au coeur de la mission européenne ExoMars, est également assemblé sur le site de Turin. Ce rover de 310 kg, objet d'une coopération entre l'Agence spatiale européenne (ESA) et son homologue russe Roscosmos, doit aller chercher sur le sol martien des traces de vie passée, au moyen d’une foreuse capable de creuser à plus de 2 mètres de profondeur. La navette spatiale Space Rider représente un autre projet emblématique de Thales Alenia Space et de son site turinois. Cette navette, qui doit être lancée en 2023 par un lanceur Vega-C, sera capable de rester deux mois en orbite, et d'être réutilisée six fois. Space Rider doit permettre de lever des verrous technologiques pour de possibles vols habités européens, notamment sur la question de la rentrée atmosphérique, indique Challenges.