Thales Alenia Space réindustrialise à Toulouse la production de puces électroniques pour le spatial

La Tribune du 21 septembre
Pour regagner en souveraineté en matière d'électronique, Thales Alenia Space (TAS) a ouvert depuis un an sur son site de Toulouse une ligne de production de petites séries de circuits intégrés. Le groupe s'est allié avec la PME Synergie CAD, spécialisée dans la production de puces électroniques pour de grands acteurs en France des semi-conducteurs comme Apple, Intel, STMicroelectronics... « Ce partenariat entre notre petite société et un grand groupe comme Thales Alenia Space a vocation à favoriser la réindustrialisation en bâtissant à Toulouse une ligne européenne de référence dans le domaine de l'assemblage des puces électroniques complexes appelées communément Sipack », avance Philippe Laurent, directeur de Synergie CAD. Actuellement, la ligne de production commence à sortir les premières cartes électroniques du nouveau satellite flexible Space Inspire. « Thales Alenia Space dispose de la seule entité industrielle française capable de faire tous les produits spatiaux de A à Z, y compris l'électronique », souligne Philippe Bondeau, directeur industriel électronique de TAS. L’objectif est de produire à terme jusqu'à 100 000 cartes électroniques par an à Toulouse. L'équipement pourrait être utilisé pour la future constellation européenne Iris2 qui demandera à elle seule 5 000 pièces par an pendant 5 ans. La ligne pourrait aussi servir les besoins des acteurs du NewSpace pour équiper leurs futurs nanosatellites. Au-delà du spatial, la ligne fournira des équipements pour l'automobile, le médical, la téléphonie, etc. En un an, sur 3 000 circuits imprimés produits, seuls 500 étaient destinés au spatial.