Turgis et Gaillard dévoilera l’Aa’rok, un drone MALE de 5,5 tonnes au Salon du Bourget

Ensemble de la presse du 15 juin
Turgis et Gaillard dévoilera lors du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget son drone MALE (Medium Altitude Long Endurance) Aa’rok, présenté comme une alternative au Bayraktar turc et au Reaper américain. Nommé Aa’rok, du nom du bureau d’études qui avait été fondé en 2011 par Fanny Turgis et Patrick Gaillard, ce drone MALE de 5,5 tonnes vise la simplicité pour déboucher rapidement et ne pas avoir un coût trop élevé. Si le groupe n’oublie pas les besoins français de surveillance de l’outremer, ainsi que les demandes de connectivité du combat aéroterrestre, autour de Scorpion, le marché export peut potentiellement être large. Le drone devrait être disponible mi-2025, avec des essais qui commenceront avant la fin de cette année. Le prototype volera avec un moteur PT-6, mais le véhicule de série devrait bénéficier d’un moteur Safran Ardiden. Avec une envergure de 22 m et une longueur de 14 m, l’appareil, qui a des faux airs d'avion d'entraînement aux ailes rallongées, doit pouvoir emporter jusqu’à 3 tonnes de charge utile. Il sera un peu plus lourd que le Reaper « Il est un peu plus lourd à vide que le Reaper, observe Patrick Gaillard, car l’AESA impose plus de normes, mais disposera d’un moteur plus puissant et consommera moins. L’Aa’rok pourra porter jusqu’à 3 tonnes de carburant sans radar ni armement. Il pourra notamment emporter jusqu’à 4 AASM sur 2 pylônes, avec une endurance d’au moins 10 heures, mais également jusqu’à 16 missiles antichars : Hellfire, Brimstone et Akeron-LP. Le projet reste encore ouvert sur les capteurs, sans partenariat ferme à ce stade, avec une boule optronique Euroflir 610 de Safran, qui sera présenté sur le stand Turgis et Gaillard au Salon du Bourget, ou une MX-25 de L3Harris. Pour le radar, un Searchmaster de Thales est évoqué, ou ses équivalents issus des gammes d’Hensoldt et de Selex. Dans cette configuration sans armement, l’Aa’rok devrait pouvoir voler 24 heures. Jusqu’à maintenant, le programme a été développé à Blois, où Turgis et Gaillard assure le MCO des Twin Otter et Pilatus PC-6 des armées. La suite du programme devrait se dérouler à Cuers dans le Var, où Turgis et Gaillard se développe, avec l’avantage d’une piste.