Ukraine : l’OTAN fait le pari de la guérilla

Air & Cosmos du 15 mars
L’art de la guérilla est fermement ancré dans la culture militaire ukrainienne. Loin d’être dérisoires, les récentes livraisons d’armements légers occidentaux cherchent précisément à handicaper le dispositif russe, dans le cadre d’une stratégie du faible au fort. Le mois dernier, Washington a fait parvenir à Kiev plus de 300 missiles FGM-148 Javelin d’une portée de 1,5 km utilisés pour la première fois en Irak face aux chars T-72 russes, qui constituent actuellement le gros des forces blindées déployées en Ukraine. Le 18 février, l’Estonie a également livré un « nombre substantiel » de ces missiles. Mais c’est la Grande-Bretagne qui a effectué dans ce domaine le geste le plus spectaculaire avec la livraison en janvier de 2000 NLAW (Next Generation Light Anti-Tank Weapon) produit par Thales UK. Si sa portée ne dépasse pas 800m, il est surtout destiné à être utilisé dans les espaces confinés soit contre des blindés, soit contre les autres véhicules militaires ou encore des centres de commandement. Ces armements utilisables par de simples fantassins, sont particulièrement bien adaptés aux combats en zone urbaine. Au cours de ces dernières années, les missiles anti-aériens portatifs ou Manpads ont constitué la principale menace pour les forces aériennes déployées sur les théâtres extérieurs. Le plus célèbre d’entre eux reste le missile Stinger américain médiatisé lors de l’invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques, et modernisé depuis à plusieurs reprises.