Universal Hydrogen teste le chargement de modules d'hydrogène à bord d'un ATR à Toulouse

La Tribune du 27 octobre
La société californienne Universal Hydrogen mène actuellement depuis son siège européen de Toulouse des tests pour faire monter des modules d'hydrogène à bord d'un ATR 72. Son ambition est de développer des kits d'hydrogène liquide pour faire voler des avions de transport régional déjà en service de type ATR 72 ou Dash 8 sans kérosène. Alors que son hangar au pied des pistes de l'aéroport de Toulouse était encore vide il y a quelques mois, une trentaine de salariés travaillent désormais dans le bâtiment de 3 000 m2 entièrement rénové. Les modules sont pour le moment testés à vide pour valider leur design et leur intégration dans l'appareil. Chaque module pèsera 500 kg et contiendra une capsule d'hydrogène plus des capteurs pour géolocaliser les modules, connaître leur niveau d'hydrogène disponible, etc. Une configuration avec 2 modules permettra d'atteindre une autonomie de 500 milles marins soit environ 1 000 km. Le 1er vol sur un ATR est espéré en 2024 avec une commercialisation dès l'année suivante. Une demi-douzaine de compagnies ont déjà franchi le cap : Air Nostrum en Espagne, Acia Aero leasing, la startup américaine Connect Airlines, la compagnie cargo ASL, Ravn en Alaska ou encore Icelandair en Islande. Amelia, qui assure actuellement des vols quotidiens pour le compte d'Air France vers Paris, Aurillac, Tarbes-Lourdes et Castres, est devenue en début d'année la première cliente en France. Après une levée de fonds de 20 M$ début 2021, Universal Hydrogen a collecté 60 M$ supplémentaires en fin d'année. Pour accompagner la montée en puissance de la société, Universal Hydrogen prévoit 5 à 10 recrutements supplémentaires d'ici la fin de l'année à Toulouse.