ArianeGroup renforce son système de surveillance des orbites et lance son nouveau service Helix

Les Echos et La Tribune du 6 juin
ArianeGroup a annoncé, lundi 5 juin, le lancement d’Hélix, son nouveau service commercial de surveillance spatiale, que le groupe souhaite mettre au service de l'armée française et des opérateurs spatiaux privés. Avec l’essor des constellations basses, les opérateurs de satellites ou de fusées ont désormais besoin d'outils nouveaux pour protéger leurs infrastructures spatiales contre des risques de collision. En 2019, l'orbite basse abritait quelque 900 satellites, on en compte plus de 7 000 aujourd’hui. Avec des caméras et télescopes développés sur 15 sites à travers le globe sous l'ancien nom de GEOTracker, ArianeGroup déclare avoir peu à peu développé « le plus grand réseau européen de télescopes ». En intégrant de nouvelles capacités sur ce réseau réparti sur tous les continents (télémétrie laser, imagerie, infrarouge) et en doublant le nombre de ses stations d'ici à 2025, ArianeGroup estime être prêt à fournir des services de positionnement et d'orbitographie 24h/24. « Avec la multiplication des satellites, je suis certain que le marché de la surveillance spatiale va décoller », confirme Martin Sion, le président d'ArianeGroup. A Saint-Médard-en-Jalles, près de Bordeaux, le commandant de l'Espace, le général Philippe Adam, a confirmé les nouvelles difficultés que pose le développement anarchique des satellites en orbite basse. « Nous recevons 400 alertes collision par semaine autour des satellites militaires de l'armée française en prenant une distance de sécurité de 40 km », explique-t-il, même si la plupart du temps, la trajectoire des satellites ne doit pas être changé. Seulement 3 à 4 cas par an nécessitent cette opération.