Cholet : comment Thales augmente sa force de frappe dans la guerre électronique

Le Figaro du 14 décembre
Le groupe Thales a annoncé, mardi, un investissement de 70 M€ pour l’extension de son site de Cholet (Maine-et-Loire), centre névralgique des équipements de guerre électronique des télécommunications et des radios militaires. Environ 800 emplois hautement qualifiés seront créés sur place entre 2022 et 2025, ce qui portera l’effectif du site à 2 600 personnes. Le groupe a également annoncé un second investissement de 12 M€ dans 7 nouveaux contrats de recherche. Des financements publics s’y ajouteront, à hauteur de 8,5 M€, dont 5,5 M€ apportés par la Région Pays de la Loire, et le solde par les Fonds européens de développement régional (Feder). « Le plus ancien site de Thales, créé en 1936, renforce son leadership au sein du groupe dans les technologies de communications militaires et de cybersécurité, que ce soit en matière de recherche, de développement, de design et de production », souligne Marc Darmon, directeur adjoint communications sécurisées et systèmes d’information du groupe. Thales équipe les armées (terre, aéroportée, mer) de 50 pays et 40 marines dans le monde, avec notamment des contrats signés avec l’US Army et les forces spéciales américaines. En mai dernier, le Pentagone a ainsi signé un contrat de fourniture de radios tactiques « voix et données » avancées, dans le cadre de la modernisation du parc militaire. En France, la Direction générale de l’armement (DGA) a confié à Thales la conception du réseau de communication haut débit des théâtres d’opérations de l’armée de Terre. Le groupe doit livrer 200 stations modulaires et mobiles, conformes aux standards d’interopérabilité avec les pays alliés au sein de l’OTAN, dans le cadre de la première tranche du marché Astride 3, la nouvelle génération du réseau de communications militaires tactiques « haut débit et résilient aux cyberattaques ».