Comment les accidents de pressurisation peuvent désormais être évités

Le Point du 6 septembre
Face au risque d’accident de pressurisation, le secteur aéronautique fournit désormais des solutions de plus en plus automatisées où, en cas de problème, un système aide et même relaie l'équipage. Le site internet du Point revient sur ces différents systèmes. Sur le long-courrier A350-1000, est par exemple apparu le « Système de descente d'urgence automatique », livré en série. Si l'équipage aux commandes ne réagit pas dans un intervalle de 15 secondes lors d'une dépressurisation accidentelle, le pilote automatique de l'A350-1000 déclenche une descente d'urgence à forte pente (5%), moteurs réduits et aérofreins sortis, jusqu’à atteindre une altitude où la densité de l'air est suffisante, de l'ordre de 4 000 m. L’A220 est lui aussi équipé de ce système. Boeing développe de son côté avec l'équipementier Honeywell un « Uninterruptible Autopilot », qui permet de prendre le contrôle de l’avion depuis le sol. Sur le Falcon 10X de Dassault Aviation, c’est une pression sur un bouton qui enclenche un « recovery mode » (rattrapage automatique d'urgence) en cas de décrochage. Le système, emprunté au chasseur Rafale, ramène l'avion dans une configuration sûre. Même les plus petits avions d'affaires bénéficient des derniers progrès de l'avionique, tel l'Autoland Garmin ou le HomeSafe proposés sur des avions monopilotes comme le TBM 940 de Daher.