Déjà appliquée, l’interdiction de vols intérieurs courts officialisée par le gouvernement

Ensemble de la presse du 24 mai
L’interdiction des vols intérieurs courts en France en cas d’alternative par le train en moins de 2h30 est entrée en vigueur mardi 23 mai. Ce changement avait déjà été anticipé avec la fin des liaisons entre l’aéroport de Paris-Orly et les villes de Nantes, Bordeaux et Lyon. Le décret précise les conditions d’application de l’interdiction : le trajet en train doit desservir, sans changement, les mêmes villes que les aéroports concernés. « Les fréquences doivent être suffisantes et les horaires appropriés, compte tenu des besoins de transport des passagers empruntant cette liaison, notamment en matière de connectivité et d’intermodalité, ainsi que des reports de trafic qui seraient entraînés par l’interdiction », ajoute le décret. Enfin, la liaison doit permettre plus de 8h de présence sur place dans la journée, et ce toute l’année. La principale organisation de compagnies aériennes européennes, Airlines for Europe (A4E), a critiqué les « interdictions symboliques » et appelé les gouvernements à soutenir des « solutions réelles et significatives » pour décarboner l’aviation. « La Commission européenne, dans sa propre évaluation des interdictions de vols en France, a reconnu qu’interdire ces trajets n’aurait que des conséquences négligeables » sur l’atteinte des objectifs climatiques, a affirmé Laurent Donceel, le directeur général par intérim d’A4E. Il a rappelé que les compagnies aériennes s’étaient engagées au « zéro émission nette » de CO2 à l’horizon 2050, via notamment le recours à des carburants d’origine non fossile et à des aéronefs fonctionnant à l’électricité ou à l’hydrogène.