Frédéric Parisot, délégué général du GIFAS : « La filière aéronautique n’est pas malade, mais connaît des difficultés »

Le Journal des Entreprises du 29 octobre
Frédéric Parisot, délégué général du GIFAS, interrogé par Le Journal des Entreprises, explique les difficultés qui touchent une partie de la filière aéronautique. « 90% de la filière se porte très bien. Notre dernière étude montre que l’aéronautique français reste globalement en croissance, de 9% en 2023. Certaines entreprises réalisent même des croissances annuelles de + 20% ou + 30%. En outre, la rentabilité s’améliore dans les PME par rapport à 2019 », relève-t-il. 2 secteurs sont « un peu plus à risque : l’aérostructure et l’usinage ». Selon une étude de la Banque de France commandée par le GIFAS, certains sous-traitants se trouvent dans une situation « à risque » au sens financier, en raison d’une capacité d’autofinancement réduite ou un endettement élevé. « Le risque principal, c’est de ne pas pouvoir financer le besoin en fonds de roulement, recruter, acheter des machines, éventuellement s’agrandir, pour accompagner la montée en cadence souhaitée par les donneurs d’ordre », explique Frédéric Parisot. Pour aider les PME et ETI de l’aéronautique, un nouveau fonds baptisé Tikehau Ace Aéro Partenaires 2 doit être lancé à l’automne 2024. Il prévoit une enveloppe de l’ordre de 400 M€ pour débuter (NDLR : il compte disposer de 800 M€ d’encours à terme), alimentée par Tikehau Capital, Bpifrance, le Groupe Crédit Agricole et les grands donneurs d’ordre Airbus*, Safran*, Dassault Aviation* et Thales*.