La loi de programmation militaire soumise au vote à l’Assemblée nationale

Ensemble de la presse du 7 juin
La loi de programmation militaire (LPM), qui fixe à 413 Md€ le budget des Armées pour les 7 ans à venir, de 2024 à 2030, sera soumise au vote en séance plénière à l’Assemblée nationale ce mercredi 7 juin. Elle devrait remporter en première lecture une large majorité. Les oppositions se sont finalement ralliées à un vote positif, grâce aux avancées obtenues au fil des débats. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a concédé des amendements importants. Notamment sur l'enveloppe globale de 413 Md€ dont 13 Md€ de « ressources extrabudgétaires ». Il a ainsi été acté que si ces ressources diverses n'étaient pas au rendez-vous, le gouvernement devra compenser le manque à gagner par des crédits budgétaires. La nécessité d'une actualisation de la LPM en 2027 avec un vote du Parlement a également été actée. Le ministre a aussi promis de mieux associer le Parlement à de futures décisions importantes, comme la suite à donner au financement du Système de combat aérien du futur (SCAF). D'autres amendements importants ont été acceptés, comme la nécessité de recréer à terme une flotte amphibie en outre-mer ou la création d'un poste de « médiateur du crédit spécialisé pour le secteur défense », afin de surmonter les réticences des banques à financer le secteur de la défense face aux règles de responsabilité sociale et environnementale. Ont également été approuvés l'ouverture à la taxe d'apprentissage des centres techniques des Armées, la réalisation d'une étude économique sur un deuxième porte-avions, un renforcement du plan famille, ou l'élargissement des prérogatives de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) dans la lutte contre les cyberattaques. Tout indique ainsi que la LPM pourra être définitivement adoptée fin juin ou début juillet, comme le prévoyait son calendrier initial.