Le CNES étoffe son réseau d'antennes dans le monde

La Tribune du 18 décembre
Depuis le mois de septembre, le CNES est équipé sur son site d'Aussaguel, à une trentaine de km au sud de Toulouse, d'une antenne nouvelle génération optimisée pour suivre depuis le sol les satellites en orbite basse et répondre aux besoins des nouveaux acteurs du spatial. L'agence spatiale française a fait appel à Safran Data Systems pour développer ce démonstrateur de moins de 6 m de diamètre, soit moitié moins qu'une antenne parabolique classique. Il coûte ainsi moins cher à l'achat ainsi qu’en maintenance. Le démonstrateur sera décliné dès 2024 au Chili et dans les DOM-TOM pour faire face aux besoins grandissants de revisite et de débit des missions spatiales. Ces stations réceptionnent des informations sur l'état de santé du satellite et les données mesurées par les instruments, autant d'éléments ensuite transférés vers le centre spatial toulousain. L'antenne nouvelle génération est également en mesure de couvrir des missions en bande Ka, offrant donc plus de débit. Une performance nécessaire face aux besoins croissants des missions spatiales. 4 antennes nouvelle génération sur le modèle du démonstrateur toulousain vont entrer en service dans les prochaines années dans le monde. A commencer début 2024 avec une nouvelle station en Patagonie chilienne, puis en 2026 à La Réunion. 2 antennes supplémentaires devraient ensuite être installées à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Polynésie française. Le CNES travaille également à l'horizon 2026 sur un démonstrateur d'antenne à faisceau dynamique, capable de suivre plusieurs satellites en même temps, par exemple dans le cas d'une constellation.