Le PDG du groupe ADP appelle à avoir un usage « raisonnable » de l’avion en attendant la décarbonation

Ensemble de la presse du 20 septembre
Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP, a appelé sur BFM Business lundi 19 septembre à avoir un usage raisonnable de l’avion, en attendant la décarbonation du secteur. D’après lui, « avant que nous ayons, ce qui sera le cas dans 30 ans, des avions propulsés soit à l’électricité, soit à l’hydrogène, soit avec des carburants durables faits à partir d’électricité verte », il faudra faire preuve de modération pour ce qui est du recours à l’avion. « Si demain matin le trafic aérien devait décroître, ce n’est pas une tragédie existentielle pour nous », a-t-il assuré en précisant que la fourniture d’un accueil de qualité était la priorité d’un groupe comme ADP. Pour autant, il ne faut pas oublier que « sur le long terme, c’est le transport aérien qui sera le système le moins émetteur de CO2 », a affirmé le PDG. Pour lui, « l’infrastructure de l’avion, c’est l’air » et si « vous analysez la quantité de CO2 émise pour faire des voies de chemin de fer, du ballast, etc., vous savez que sur le long terme, le transport aérien est extrêmement vertueux », a-t-il insisté dans une comparaison avec le secteur ferroviaire. Il explique anticiper « une continuation de l’extraordinaire demande de voyage dans les pays émergents », qui va encore être « très forte », mais « pour les pays qui ont déjà profité de la croissance très forte du trafic aérien, les pays « privilégiés » comme le nôtre, il n’est pas déraisonnable d’accepter une certaine modération ».