Pourquoi l’Europe vise le zéro débris spatial en 2030

Le Figaro du 14 février
ERS-2, un satellite vétéran de l’observation de la Terre, lancé en 1995, déployé en orbite basse et mis hors service en 2011, doit achever, autour du 20 février, sa retombée en se désintégrant dans l’atmosphère. Il existe une probabilité pour que plusieurs débris de ce satellite de 2,5 tonnes ne soient pas consumés et atterrissent sur un point du globe. C’est pour éviter ce genre de situation, que l’ESA a lancé une politique visant à atteindre le zéro débris spatial. Les États ont décidé d’investir 1,2 Md€ à cet effet pour atteindre le zéro débris pour toutes les missions de l’ESA à partir de 2030. Cela, avec des satellites et lanceurs qui pourront être désorbités et brûlés dans l’atmosphère plutôt que de se transformer en débris. L’agence européenne a aussi initié une charte de bonnes pratiques l’été dernier, à laquelle 40 partenaires ont déjà adhéré. Parallèlement, l’ESA finance aussi des démonstrateurs, des technologies de rupture et de services en orbite, comme le projet Adrios, confié à la startup suisse ClearSpace, qui doit décoller en 2026. Son objectif est d’attraper, désorbiter et faire brûler dans l’atmosphère Vespa, un étage de 120 kg de la fusée Vega, qui tourne à 800 km d’altitude.